Illustration de couverture Yo Coquelin
Sommaire
Lino Aldani (tr. JP Fontana) « Helix pomatias »
Serge Perraud «Un pilier de la littérature populaire »
Michel Pagel «Les hérauts d'hier »
Jean-Claude Dunyach « Un héros méconnu du cycle du fandom »
Michel Pagel « Hantons »
Michel Pagel « Erreur d'appréciation »
Jean-Daniel Breque « Un grand malade »
Michel Pagel « Dans la lumière je viendrai »
Artikel Unbekannt « Travaux forcés »
Michel Pagel « Le conte du robot perché »
Michel Pagel « Préface à La comédie inhumaine »
Michel Pagel « Clifford »
Alain Sprauel « Bibliographie des œuvres de Michel Pagel »
Chr. Brignon, M. Hermant, JP Fontana, « Perles de l'Imaginaire »
ÉDITORIAL
Vous souhaitez vous rendre chez Michel Pagel ? Rien de plus simple. Passé Gaillac, vous prenez la départementale, vous la quittez au bout de quelques kilomètres pour serpenter à travers les vignes par le chemin qui conduit à son village. Enfin… presque. Parce qu’il vous faut alors contourner l’église et emprunter une sente que bordent quelques habitations et la poursuivre jusqu’à la dernière maison sur la gauche. Ou plutôt non, sur la droite. À gauche ou à droite ? Depuis que j’ai vu le film de Lucio, je finis par tout mélanger. Heureusement, comme bien souvent en été, se tient une Pagelcon qui réunit la plupart de ses voisins. Enfin, quand je dis voisins, vous devez lire “amis plus ou moins proches” car, venus du Canada ou de l’Auvergne profonde comme moi-même, il s’en trouve parfois d’autres que ceux du Languedoc ou du Bordelais. Or donc, de bruyantes agapes vous remettant dans le droit chemin, vous franchissez enfin l’entrée du parc qui entoure la bâtisse où réside le maître de céans et sa charmante compagne et vous apercevez inévitablement l’assemblée des festivaliers sous une tonnelle aménagée pour l’occasion. Ou pas. Je ne vous ferai pas visiter les lieux. C’est un capharnaüm de livres et de bandes dessinées, de CD et de DVD. Mais il règne ici une atmosphère chaleureuse sinon recueillie qui incite à y demeurer plus que de raison. À la condition expresse de ne point faire de misères à ses chats. Ceci conté pour bien vous faire comprendre que l’espace vital de l’auteur est aussi complexe et labyrinthique – bon, j’exagère – que l’ensemble de son œuvre dont le présent numéro de Gandahar s’efforce d’en restituer l’étendue et la diversité. Grâce à une belle analyse de Serge Perraud, d’abord, et une confession sous forme de Préface du Maître, ensuite. S’y ajoutent quelques nouvelles offrant diverses variations de son imaginaire, le tout pimenté de sa propension à traquer les films improbables — il faut savoir qu’il s’adonne à des nuitées coupables avec ses visiteurs où l’on s’esbaudit aux aventures de superhéros ankariotes. Mais malgré cela, vous n’aurez toujours pas idée de l’œuvre qu’il vous faut impérativement découvrir. Nous espérons néanmoins de vous en donner l’envie. Et pour vous en convaincre, consultez la bibliographie exhaustive – et jointe – de l’incontournable Alain Sprauel. Voire en outre les commentaires de quelques-uns de ses plus éminents critiques.
Jean-Pierre Fontana