4ème de couverture :
L’interne d’un hospice confie à l’un de ses amis le manuscrit d’un défunt, un certain Aimé-Grégoire Moranne, probable aliéné, soupçonné d’avoir incendié une pinède où vivaient, outre le Dr Dofre, savant en embryologie, de très nombreux enfants. Ses propos incohérents, alors qu’il tentait d’échapper aux flammes, lui avaient valu son internement. Le récit de son séjour dans la pinède, formidablement insolite et incontestablement iconoclaste, palpitant à souhait, traite tout autant de l’aventure fantastique, de l’esclavagisme, de la liberté de pensée, du nanisme et surtout d’un amour impossible riche en émotions.
Publié par la Nouvelle société d’édition en 1929, c’est la version originale parue auparavant en feuilleton dans la revue L’Association médicale entre 1927 et 1928 qui est proposée ici, accompagnée de son prologue et suivie de son épilogue, tous deux absents du volume vendu en librairie.
Ce livre reçoit le prix Maurice-Renard au titre de l'année 1930, qui récompense un romancier de langue française pour un ouvrage d'imagination.
Fils d’un capitaine au long cours, né à Paimbœuf, Octave Béliard (1876-1951) s’oriente très vite vers la littérature, la médecine et l’occultisme et publie, dès 1909, dans la revue Lectures pour tous de chez Hachette “Aventures d’un voyageur qui explora le temps”, nouvelle saluée pour son originalité, l’une des premières, sans doute, à décrire une boucle temporelle qui se referme sur elle-même. Elle est reproduite ici dans sa version originelle car elle fut remaniée, par la suite, et republiée sous le titre “Le Passé Merveilleux” (1944). Entre 1910 et 1944, Béliard publiera encore quelques romans et de nombreuses nouvelles d’anticipation et obtiendra un Prix Jules Verne pour son roman La petite fille de Michel Strogoff (1927). On citera, outre Les Petits Hommes de la pinède, “Le Message mystérieux”, “Le Malacanthrope”, “Le Décapité vivant” ou encore “L’étrange histoire de Françoise”. Ses récits demeurent, aujourd’hui encore, d’une grande modernité et l’auteur peut être considéré comme l’un des écrivains les plus passionnants de ce qu’il est convenu de nommer la proto-science-fiction, c’est-à-dire la science-fiction d’avant l’arrivée en France des récits anglo-saxons.