Crédit photo http://www.marieodile-salle.com/
PORTRAIT CHINOIS DE CHRISTINE BRIGNON
Métier : éditrice (rédactrice en Chef, maquettiste et chroniqueuse de la revue de tous les imaginaires Gandahar)
Entreprise : Éditions GandahaR
Adresse mail : assoganda.chris @gmail.com
Facebook : éditions Gandahar
Pouvez-vous décrire votre métier en 1 phrase ?
Mon métier d’éditrice m’amène à toucher à tout dans la conception et la mise en forme d’une revue ou d’un livre avant son impression puis à distribuer les ouvrages papier ou numériques.
Comment en êtes vous arrivé à cette activité ?
Une association d’amateurs de science-fiction s’est formée autour de Jean-Pierre Fontana, écrivain, critique littéraire et créateur du grand Prix de l’Imaginaire. Ma motivation ainsi qu’une connivence instinctive immédiate avec Jean-Pierre, mais aussi mes compétences dans la littérature aussi bien que dans l’image l’ont amené à me proposer ce poste, devenu de plus en plus polyvalent depuis cinq années que la revue existe. Nous allons publier le numéro 22 en février. Sa périodicité est trimestrielle. Elle est diffusée sur la e-boutique de notre site gandahar.net et aux Volcans d’Auvergne.
Qu’est ce que vous aimez et n’aimez pas dans votre activité ?
J’aime rechercher de nouveaux thèmes pour la revue ou de nouveaux ouvrages oubliés à rééditer. J’aime énormément les relations avec les auteurs et les illustrateurs. J’adore le travail de maquettiste et le fait de composer, adapter, réinventer la mise en page à chaque numéro. J’aime ouvrir les cartons de l’imprimeur et avoir la primeur de l’ouvrage fini, tout beau, tout frais. En revanche, confectionner les envois est assez fastidieux. Voilà un travail que je déléguerais bien, mais le personnel est restreint : un directeur éditorial, un traducteur-correcteur, une assistante d’édition par ailleurs étudiante en Métiers du Livre, une chroniqueuse et moi.
Qu’est-ce que vous aimeriez réaliser dans votre métier ?
Pour ce qui concerne les Éditions GandahaR, les opportunités se présentent au fil des rencontres dans les salons du livre ou ailleurs. Il faut donc rester ouvert et attentif. Personnellement, j’assisterais volontiers Samantha, notre étudiante, dans la création de sa propre maison d’édition.
Comment voyez vous l’avenir de votre activité ?
Jusque là, nous avons eu la chance de bénéficier du réseau d’artistes peintres fantastiques de Michel Bassot (autre portrait chanonatois) pour nos couvertures. Un grand merci à eux ! Dès l’année prochaine, nous allons rétribuer des illustrateurs(trices) jeunes dans leur métier, de façon à les promouvoir, tout comme nous le faisons pour les jeunes auteurs de nos numéros à thèmes. Le but reste avant tout de produire une revue de qualité, tant par son contenu littéraire que par ses illustrations. Et il y a encore beaucoup de talents à explorer, d’anciens comme de nouveaux.
Christine, si vous étiez :
Un pays : la France avec la diversité de ses paysages et bien sûr la langue française
Un arbre : le bouleau, à cause de la rune Bjork (ma rune) qui signifie bouleau et plus largement Mère Nature
Un objet : un livre papier, L’Écume des jours de Boris Vian, illustré par Roland Topor, ou encore une sculpture de Claire Laert qui puise des archétypes au fond d’elle-même
Un événement : la renaissance de la biodiversité
Un héros : une femme exceptionnelle de son temps, Lou Andreas-Salomé qui discuta d’égale à égal avec Sigmund Freud, Rainer Maria Rilke ou encore Friedrich Nietzsche
Une chanson : Martha de Tom Waits
Une invention : la musique
Un vœu : que l’humanité en souffrance retrouve une conscience, une vraie spiritualité et une voie de rédemption
Interview par Cécile Pradier (asso. Bouger à Chanonat)